Le statut d’autoentrepreneur a connu un succès important depuis sa création en 2009, facilitant l’accès à la création d’entreprise et offrant des avantages fiscaux et sociaux. Cependant, ce statut ne convient pas à toutes les situations et peut présenter certaines limites. Dans cet article, nous vous proposons de découvrir les alternatives au statut d’autoentrepreneur pour répondre aux besoins spécifiques de chaque entrepreneur.
1. La micro-entreprise
Bien que souvent confondue avec le statut d’autoentrepreneur, la micro-entreprise est une option distincte qui convient particulièrement aux entrepreneurs dont le chiffre d’affaires est inférieur à certains seuils. Elle offre un régime fiscal simplifié, avec un abattement forfaitaire pour frais professionnels.
Ce régime permet également de bénéficier de la franchise en base de TVA, c’est-à-dire que l’entreprise n’est pas soumise à cette taxe sur ses prestations ou ventes. Toutefois, cela signifie également qu’elle ne peut récupérer la TVA sur ses achats professionnels.
2. L’entreprise individuelle (EI)
L’entreprise individuelle est une structure juridique simple et flexible qui convient aux entrepreneurs souhaitant exercer leur activité en nom propre, sans créer de société. Elle ne nécessite pas de capital social minimum et permet une gestion simplifiée de l’activité.
Cependant, contrairement à l’autoentrepreneur, l’entrepreneur individuel n’a pas de plafond de chiffre d’affaires et est soumis au régime réel d’imposition. Il doit donc tenir une comptabilité plus rigoureuse et déclarer ses bénéfices professionnels dans sa déclaration de revenus personnelle.
3. L’EIRL (Entreprise individuelle à responsabilité limitée)
L’EIRL est une variante de l’entreprise individuelle qui permet de limiter la responsabilité de l’entrepreneur en affectant un patrimoine spécifique à son activité professionnelle. Ainsi, en cas de difficultés financières, les créanciers ne peuvent saisir que les biens affectés à l’entreprise, protégeant ainsi le patrimoine personnel de l’entrepreneur.
L’EIRL offre également la possibilité d’opter pour l’impôt sur les sociétés (IS), ce qui peut s’avérer intéressant pour les entrepreneurs dont les bénéfices sont importants et souhaitent réinvestir une partie de leurs gains dans leur activité.
4. La société unipersonnelle : EURL ou SASU
Les entrepreneurs souhaitant créer une société avec un associé unique peuvent opter pour deux formes juridiques : l’EURL (Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) ou la SASU (Société par actions simplifiée unipersonnelle).
L’EURL est une variante de la SARL adaptée aux entrepreneurs seuls. Elle offre une séparation entre le patrimoine personnel et professionnel et permet d’opter pour l’IS. La SASU, quant à elle, est une forme plus souple qui laisse davantage de liberté dans la rédaction des statuts et la gestion de l’entreprise. Elle offre également la possibilité de bénéficier du régime des dividendes.
5. Le portage salarial
Le portage salarial est une solution alternative qui permet aux entrepreneurs de travailler en tant qu’indépendants tout en bénéficiant du statut de salarié. Ils sont ainsi protégés par le régime général de la sécurité sociale et ont accès aux dispositifs tels que l’assurance chômage ou la retraite complémentaire.
Cette option convient particulièrement aux professionnels du conseil, de la formation ou des prestations intellectuelles qui souhaitent tester leur activité sans s’immatriculer en tant qu’entreprise ou qui ne souhaitent pas gérer les aspects administratifs liés à leur activité.
Chaque entrepreneur doit évaluer ses besoins et ses contraintes pour choisir le statut juridique le plus adapté à son projet. Il est important de prendre en compte les aspects fiscaux, sociaux et patrimoniaux, ainsi que les obligations comptables et administratives liées à chaque régime. N’hésitez pas à vous rapprocher d’un expert-comptable ou d’un conseiller en création d’entreprise pour vous aider dans votre choix.